🌿 Addiction émotionnelle : Et si ce n’était pas une faiblesse, mais une stratégie de survie de ton corps et de ton cœur ?
- Marion Bouguettoucha
- 6 août
- 4 min de lecture
"Tu n’as pas un problème de volonté. Tu as une blessure qui cherche un chemin pour se dire."

🌸 Tu ne comprends pas pourquoi tu reviens toujours à cette habitude…
Tu avais décidé d’arrêter.Le sucre le soir.Le scroll infini sur Instagram.Le grignotage compulsif.Le verre de vin pour "décompresser".L’appel à cette personne qui te fait du mal mais dont tu ne sais pas te détacher.
Et pourtant… tu y retournes. Encore.
Ce comportement que tu vis parfois comme une "addiction émotionnelle", tu le juges. Tu te juges.Tu te dis peut-être : "Je manque de volonté", "Je suis trop fragile", "Je devrais avoir dépassé ça à mon âge."
Et si, au lieu de chercher à le contrôler…Tu apprenais à l’écouter ?Et si ce comportement n’était pas une faiblesse…Mais une stratégie d’adaptation de ton corps et de ton système nerveux face à une douleur émotionnelle trop difficile à porter autrement ?
🧠 Ce que ton “addiction” cherche à apaiser : une douleur, pas une envie
Ce qu’on appelle souvent "addiction émotionnelle", ce n’est pas une attirance vers quelque chose de “mauvais”, c’est un mouvement intérieur de survie.
Ton corps et ton cerveau cherchent désespérément à :
Réduire la surcharge émotionnelle
Te ramener à un état de calme (même artificiel)
Anesthésier une blessure (ancienne ou récente)
Remplir un vide affectif, un manque de sécurité ou de reconnaissance
Cette compulsion est une tentative maladroite mais logique pour maintenir un fragile équilibre. 👉 Et non, ce n’est pas une preuve de faiblesse, ni un manque de volonté. C’est un cri du cœur. Un SOS du système nerveux.
Ce que dit la théorie polyvagale : ton système nerveux cherche la sécurité avant tout
La théorie polyvagale, développée par le Dr Stephen Porges, nous apprend que ton corps cherche d’abord à survivre émotionnellement.
Quand une émotion devient trop intense (angoisse, solitude, honte, vide intérieur), ton système nerveux autonome active des stratégies pour t’éviter la “surchauffe” :
Soit tu passes en hyperactivation : agitation, besoin de faire, de remplir (manger, boire, acheter, parler…)
Soit tu bascules en figement : repli, inertie, dissociation
L’addiction émotionnelle devient alors une béquille neurologique, pour sortir de l’inconfort.Mais ce n’est jamais une solution durable… car elle ne régule pas vraiment. Elle détourne.
💬 "Ton besoin d’aller mieux est légitime. Mais ton comportement actuel ne fait que repousser l’émotion qui cherche à se dire."
🧬 Le lien entre alimentation, neurotransmetteurs et compulsion
Certains comportements dits "addictifs" sont aussi liés à un déséquilibre neurochimique dans ton cerveau. Notamment :
La sérotonine (liée à l’apaisement et au moral)
La dopamine (motivation et plaisir)
Le GABA (calmant naturel)
Le cortisol (hormone du stress)
Un stress chronique, une alimentation appauvrie, un manque de sommeil, une carence en magnésium ou en tryptophane… peuvent déséquilibrer ces neurotransmetteurs. 👉 Résultat : ton cerveau te pousse vers des aliments ou comportements qui donnent un soulagement rapide (sucre, gras, alcool, écrans…).
Mais ce soulagement est temporaire, et le vide revient… souvent plus grand.
Derrière l’addiction émotionnelle, une mémoire… un attachement
Beaucoup de mes consultantes, comme toi peut-être, ont grandi sans un sentiment de sécurité affective stable.
Dans leur enfance, il se peut qu’elles aient appris que :
Leurs émotions dérangent
Il faut être “sage” pour être aimée
Le contact affectif est instable ou conditionnel
Il faut se couper de soi pour ne pas souffrir
L’addiction émotionnelle devient alors une stratégie inconsciente d’auto-réconfort.
En EFT clinique, on explore ces blessures émotionnelles primaires :"Je me sens seule", "Je ne mérite pas l’amour", "Si je ressens, je vais m’écrouler"…
Et on apprend pas à pas à sécuriser cette part blessée, pour qu’elle n’ait plus besoin de se cacher derrière un comportement.
🌿 Que peux-tu faire concrètement dès maintenant ?
Voici quelques pistes douces pour commencer à apaiser ton système sans le juger :
1. 🌸 Revenir au corps : respiration consciente
Prends 3 minutes. Pose une main sur ton cœur, une sur ton ventre. Inspire par le nez, expire par la bouche comme un soupir.Ressens plutôt que penser. Tu n’as rien à résoudre maintenant. Juste être là.
2. 🌺 Utilise l’olfaction émotionnelle
Certaines huiles essentielles comme la lavande vraie, le petit grain bigarade ou la camomille noble apaisent le système nerveux et les compulsions.Respire-les doucement, les yeux fermés, en posant cette intention :
“Je me reconnecte à une sécurité intérieure.”
3. ✍️ Écris à ton comportement
Ouvre un carnet. Et adresse-toi directement à ton comportement (nourriture, alcool, réseau…).Demande-lui :
“De quoi veux-tu me protéger ? Que cherches-tu à m’éviter de ressentir ?”
Tu seras surprise de ce que ton corps a à te dire.
💛 Et si on avançait ensemble ?
Il n’y a aucune honte à vivre une addiction émotionnelle.Ce n’est pas un défaut. C’est une stratégie de survie qui peut être entendue, accueillie… puis transformée.
En séance, je t’aide à :
Identifier ce que tu cherches à apaiser inconsciemment
Apprendre à te réguler autrement (EFT, nutrition, olfaction, ancrage…)
Retrouver un lien apaisé avec ton corps, tes émotions, et tes besoins profonds
Tu n’as pas besoin de te battre contre toi-même. Il existe une autre voie. Plus douce. Plus vivante.
🌱 Tu te reconnais dans cet article ?
Et si nous en parlions ensemble, autour d’un accompagnement sur-mesure, respectueux et profondément humain ?
✨ Découvrir mes consultations ✨ Ou partage cet article à une amie à qui il pourrait faire du bien.
Commentaires